Il n’est pas recommandé d’enlever les chiots de cette race trop tôt à la compagnie de leurs parents et de leurs frères et soeurs, car c’est dans la meute qu’ils apprennent le mieux à respecter une hiérarchie et à se soumettre.

Dès que les jeunes de cette race dominante commencent à perdre leur statut privilégié de chiot, vers cinq mois, et qu’ils vivent toujours en groupe, ils doivent être constamment sur leurs gardes et se comporter de manière soumise vis à vis de leurs congénères occupant un rang plus élevé dans la meute. Ceci se répercute également sur leur comportement envers les humains.

Dans cette phase de leur évolution ils peuvent donner l’impression d’être craintifs ou timides. Ce n’est que lorsqu’ils ont atteint une position plus importante dans la meute, ou quand ils reçoivent leur propre territoire, qu’ils acquièrent rapidement de l’assurance et développent leur instinct de protection. Dans chaque portée il y a évidemment des individus plus ou moins dominants et parfois des chiots particulièrement craintifs ou agressifs.

Le comportement du Berger d’Asie Centrale dépend donc largement de son âge, de son éducation et de son rang dans la meute (des chiens ou des personnes). En de bonnes conditions son intelligence et son caractère affectueux et équilibré en font un excellent chien familial.

LE CARACTÈRE ET L'ÉDUCATION

Les Bergers d’Asie-Centrale originels sont d’un tempérament remarquablement serein et équilibré. Envers leur famille ils sont très tendres et attachants, sans être collants. Ils n’aboient jamais sans raison et grâce à leur assurance prononcée ils gardent longtemps leur calme, même quand ils sont provoqués. Mais quand ils jugent que leur intervention est nécessaire, ils foncent sans avertir et avec une rapidité impressionnante.

Dans leur territoire ou en gardant leur troupeau ou leur famille, leur attitude envers les inconnus est la défense active. La nuit tombée, leur instinct les rend encore plus actifs et attentifs. Même en dehors de leur territoire ou de leur travail de gardien, ils sont censés se montrer méfiants envers les inconnus.

Comme tous les chiens de troupeau, ils ne sont pas aveuglément obéissants. Ils n’acceptent les ordres de leurs maîtres que si une réelle affection les lie et leur font sentir régulièrement le service qu'ils rendent en obéissant.

Dans leur travail traditionnel les protecteurs de troupeau sont fréquemment confrontés à des situations qui leur demandent de prendre des initiatives. Cela développe leur intelligence, tout autant que leur besoin d’indépendance. De ce fait, il est important de montrer d’emblée qui est le patron. Le chien doit, dès son plus jeune âge, être pris en main avec autorité et fermeté, mais également avec sensibilité et affection.

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Les chiens protecteurs de troupeau doivent être habitués tout petit aux animaux qui leur seront confiés plus tard. A la ferme « Hornihof » les chiots sont en contact direct avec les lamas et chevaux de l’élevage, dès qu’ils commencent à explorer un territoire un peu plus vaste, vers six à huit semaines. Les nombreux visiteurs, particulièrement les enfants, peuvent, sous surveillance, jouer avec les jeunes chiens.

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Une conséquence directe de leur instinct de lutte contre les prédateurs est l'attitude dominatrice de l’animal adulte envers les chiens du même sexe. Quand ils sont maîtres d’un territoire ils n’y acceptent aucun rival.

En dehors de ce territoire, les individus bien sociabilisés sont plus tolérants et peuvent tout à fait être promenés sur la voie publique ou faire du sport avec leurs congénères, mais dès qu’un chien se montre agressif ou dominant envers eux, ils vont le soumettre sans hésitation et sans ménagement.

Comme tous les grands chiens puissants, les Bergers d‘‘Asie Centrale mal élevés peuvent être imprévisibles. Grâce à leur caractère équilibré ces chiens semblent toutefois nettement plus fiables qu'un certain nombre de races de chiens de garde beaucoup plus répandues.

A cause de leur amour des grands espaces et des excursions prolongées, ainsi que de leur attitude sans compromis quand ils se sentent agressés, sans oublier l’impacte de leur impressionnante taille sur les âmes sensibles, il est incontournable de clôturer leur territoire.

Des exercices d’obéissance sont toujours utiles, particulièrement à partir de six ou sept mois, avant la première poussée de puberté, qui peut être éprouvante comme dans la plupart des espèces. Quand vers un an et demi la puberté atteint son paroxysme, il vaut mieux que le chien connaisse sa place dans la hiérarchie. Passé ce cap, vers deux ans et demi, la relation devient plus sereine.

En aucun cas les Bergers d’Asie Centrale ne doivent être dressés pour attaquer. Leur instinct naturel de protection n’a pas besoin d’être renforcé et l’obéissance inconditionnelle demandée dans ce genre de dressage est contraire au caractère de cette race. Il en résulterait de constants et aigus conflits d’autorité qui pourraient mener à des confrontations dangereuses.

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