LES OREILLES ET LA QUEUE - LA TAILLE ET LE POIDS - LE DEVELOPPEMENT PHYSIQUE / LA LONGEVITE

LES OREILLES ET LA QUEUE

Comme pour beaucoup de races de chiens protecteurs de troupeau, on coupe traditionnellement les oreilles et la queue des Bergers d’Asie Centrale plus ou moins court, pour les protéger des blessures, car ces parties sont effectivement très exposés aux morsures lors de combats avec des prédateurs ou d’autres chiens.

 

 

La coupe des oreilles et de la queue est aujourd’hui interdite en Europe de l’ouest. Comme on trouve chez nous, au moins pour le moment, relativement peu de loups et, espérons-le, plus du tout de combat de chiens, on ne peut que s’en réjouir. Les temps où l’homme se sentait en droit de disposer de façon illimitée de la nature et prenait le droit de tailler, manipuler et exploiter toute créature comme bon lui semblait, ne sont malheureusement pas encore révolus, mais commencent quand même à rencontrer une opposition de plus en plus nette.

Non-coupés les chiens paraissent plus harmonieux, moins guerriers, leur expressivité en est augmentée et leur ressemblance avec les races européennes de chiens de montagne, leurs probables descendants, se remarque d’avantage.

Le bout blanc de la queue n’est naturellement pas mentionné dans le standard officiel (russe), qui préconise la coupe de la queue d'au moins un tiers de sa longueur naturelle. La fréquence de ce phénomène semble néanmoins démontrer l'importance de cette partie du corps comme moyen d’expression et de communication.

Le fait que tous les chiens importés soient coupés (pour le moment), mais pas leurs descendants européens, accentue encore, aux yeux de l’observateur non-initié, les différences flagrantes entre les individus. Très clairement il ne s’agit pas du tout d’une race homogène.

Tous les chiens de cette race ont des fanons plus ou moins marqués, c'est à dire un surplus de peau au cou, qui protège la gorge des morsures. Comme dans d'autres cultures de bergers, leurs propriétaires les munissent parfois de larges colliers en fer, hérissés de pointes acérées, pour proteger leur cou contre les attaques des prédateurs lors de leur travail au troupeau. Comme nous avons déjà vu la coupe traditionelle des oreilles et de la queue avait au départ également une fonction protective.

 

LA TAILLE ET LE POIDS

C'est ici que l’extraordinaire largeur de la gamme des types de la race est la plus visible.

Bien que le standard ne prévoie pas de limite supérieure de la hauteur au garrot, l’expérience des éleveurs et cynologues russes, aussi bien que de l’élevage du Hornihof indiquent indiscutablement que les chiens dépassant nettement les 80 cm et les 70 kg tendent, dans la majorité des cas, à développer des problèmes physiques (comme c'est le cas dans pratiquement toutes les grandes races).

Les chiens de travail originels ne sont ni particulièrement grands ni exagérément lourds (voire également "Sélection")

La tendance au gigantisme dans l’’élevage actuel menace de transformer un chien de travail endurant en objet de prestige obèse.

Le dimorphisme sexuel, c'est à dire la différence en poids et en taille entre mâles et femelles,est prononcé dans cette race, mais pas autant que chez les chiens turques, p.ex.

 

LES FORMES DE LA TÊTE

Les cynologues russes distinguent 10 types locaux et font la différence entre les têtes en forme de brique et les têtes du type cheval, mais mentionnent également des têtes d’ours et des têtes en forme de coin. Nous retrouvons donc ici aussi le manque d’homogénéité spécifique à la race.

La multitude de zones climatiques et les dures conditions de vie en Asie Centrale, ainsi que les fonctions exigeantes remplies par ces protecteurs ont produit des chiens de travail dont les capacités physiques, le caractère et le potentiel de survie, donc l’adaptation à leur environnement, ont depuis toujours été plus importants que la couleur ou la répartition des taches etc.

Malgré quelques tentatives dans ce sens, personne n’a à ce jour réussi à limiter cette magnifique liberté et richesse génétique.

 

LE DEVELOPPEMENT PHYSIQUE / LA LONGEVITE

Comme tous les grands chiens, les Bergers d’Asie Centrale ont un développement lent. Ce n’est qu’après la pubérté (à un peu plus de 2 ans) qu’on arrive vraiment à juger la qualité et le type d'un animal. Ils ne sont complètement adultes qu'après 3 ans. Auparavant, ils passent par les phases les plus diverses, parfois fort ingrates.

Comme le jeune chien grandit vite, son propriétaire le considère souvent prématurément comme adulte. Il doit être conscient qu'à long terme ses instincts de protection et de domination vont encore se renforcer.

Les types originels ont une croissance particulièrement lente, ce qui est compensé par leur longévité encore plus grande.

La durée de vie est, comparativement, grande à très grande chez tous les types. Même dans les dures conditions de vie en Afghanistan, ces archétypes de chiens peuvent atteindre 14 à 17 ans. Certains individus auraient même dépassé les vingt ans.

Quand on sait que les races occidentales de grands chiens n'atteignent aujourd'hui, en général, rarement plus de 6 à 10 ans, on se rend compte à quel point les meilleures lignées de ces protecteurs archaîques ont conservé leur robustesse originelle.

 

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